Stop aux idées reçues : c’est pas parce que t’es développeur que tu dois devenir manager

# En partenariat avec talent.io

"Et sinon, tu envisages de passer manager bientôt ?"

"Attends, t’as 30 ans passés et tu veux toujours pas gérer une équipe ?"

"Mais du coup, tu ne t’ennuies pas trop à coder depuis toutes ces années ?"

Stop. Juste STOP !

Ces discours, certains d’entre vous les ont probablement déjà entendus, et re-entendus.

Dans la vie pro, le management est bien sûr un moyen de progresser dans sa carrière, parfois vu comme un passage obligé, mais fort heureusement, ce n’est pas le seul !

La bonne nouvelle, c’est qu’avec la multiplication de postes dans l’IT, le champ des possibles en terme de carrière est désormais beaucoup plus vaste qu’il y a une dizaine d’années.

60% des développeurs interrogés dans le cadre d’une enquête de talent.io l’affirment : à salaire équivalent, ceux-ci préfèrent évoluer en carrière de contributeur individuel, sans gestion d’équipe, plutôt que passer manager.

Mais un contributeur individuel, c’est quoi exactement ?

Après un cursus en informatique, le début de carrière dans la tech est assez standard : lâché(e) dans le grand bain (avec plus ou moins de bouées 👀), on démarre dev junior.

Au fil des bugs et prods pétées années, on évolue plus ou moins rapidement — selon la structure où l’on se trouve — vers un poste de senior (la voie de la sagesse, askip).

Puis, dans les organisations “traditionnelles” (qui a dit old school ?), les développeurs — désormais seniors par leur âge — finissaient ensuite par être quasi mécaniquement promus manager… parfois même sans avoir d’équipe à gérer (si si, je vous jure) !

Parce que oui, quelqu’un qui évolue dans sa carrière doit “forcément” devenir manager ! (Spoiler : non.)

Parce que, dans la vision très franco-française (on va pas se mentir) du monde du travail, ces évolutions servent aussi à justifier une augmentation de la rémunération — ben oui, forcément.

Parce que vous êtes bon dans votre poste, alors forcément, on vous propose de changer de métier. EUH.


Juste...
Pourquoi ?!

C’est pas moi qui le dit, c’est Wikipédia :
à un moment, ça va péter (principe de Peter)

Le truc, c’est qu’on ne construit pas des applis et des solutions qu’avec des managers (heureusement ? 👀), et que la présence de profils techniques à forte expérience dans les équipes est nécessaire pour fournir des livrables de qualité.

Alors, ces contributeurs individuels ?

Implanté dans les équipes tech depuis de nombreuses années aux États-Unis, le concept des contributeurs individuels commence à prendre sa place en France.

Parmi les rôles qu’il englobe, on retrouve celui de Staff Engineer ou encore de Principal Engineer, mais aussi de Distinguished / Fellow Engineer.

Plutôt que donner un côté cool sous fond d’hymne américain et de grosses explosions de feux d’artifices (oh yeah), ces rôles visent surtout à valoriser l’impact et l’expertise du développeur ou de la développeuse sur un périmètre donné.


USA! USA! USA!

  • Staff : à l’échelle de son produit
  • Principal : à l'échelle de son entreprise
  • Distinguished / Fellow : à l'échelle de son industrie

À noter que le passage de contributeur individuel à manager n’est pas impossible, loin de là (l’inverse est d’ailleurs tout aussi vrai !) : il s’agit juste d’un changement de rôle.

Un contributeur individuel, concrètement, ça fait quoi ?

Du code

En premier lieu, les contributeurs individuels restent des développeurs, “des personnes qui font”, très présents dans l’opérationnel.

L’accumulation de leurs expériences et de leurs connaissances les amène néanmoins à travailler sur les problématiques les plus pointues ou complexes de l’entreprise.

Il n’est d’ailleurs pas forcément question d’expertise sur une techno en particulier, mais plutôt d’une façon d’aborder un problème, d’une certaine maturité sur une réflexion.

Du coaching et de la montée en compétences en interne

Les contributeurs individuels ont un impact sur l’amélioration du niveau général des équipes : l’aspect pédagogique de leur rôle les amène à transmettre leurs compétences, notamment aux juniors.

De l'amélioration de la qualité et de l'organisation technique

Par leur expérience et leur maturité, les contributeurs individuels permettent de mettre de l’huile dans les rouages d’une organisation.

On remarque chez les développeuses et développeurs qui partent vers des rôles de contributeur individuel une réelle passion pour la technique (veille régulière), mais aussi des capacités de communication (pour l'aspect pédagogique du métier) et de réflexion stratégique.

L'orientation vers la contribution individuelle passe par un approfondissement de son expertise et une implication sur les problèmes de l'entreprise, en réussissant à passer dans une posture proactive d'apporteur de solutions.

Ces métiers permettent pour de nombreux développeurs de rester aux prises avec le code tout en contribuant fortement à la montée en compétences d'une équipe sans avoir à se tracasser de la gestion des humains ou de plannings, principale facette du management.

Vous souhaitez en savoir plus sur le rôle de contributeur individuel ? Je vous invite à lire cet article détaillé sur le blog de talent.io

Et si l’envie vous prend d’intégrer une boîte qui propose ce type de poste et d’évolution, inscrivez-vous sans plus tarder sur la plateforme ! 😉

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À propos de l'auteur
Nicolas Lecointre
Chief Happiness Officer des développeurs, ceinture noire de sudo. Pour rire, j'ai créé Les Joies du Code. J'utilise Vim depuis 10 ans parce que je sais pas comment le quitter.