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La Californie a ordonné mardi à la filiale Cruise de General Motors le retrait de ses voitures autonomes et sans conducteur des routes de son État. Elle évoque un danger pour la sécurité publique et accuse la société de ne pas avoir été transparente sur la sûreté de sa technologie.
Le déploiement des véhicules autonomes de Cruise et leur permis de test ont été suspendus par le Département des Véhicules Motorisés de Californie (DMV), mettant fin pour l'instant aux tests de conduite autonome (sans conducteur) menés par l'entreprise sur les routes californiennes.
Des incidents en pagaille
Cette suspension intervient après une série d'accidents impliquant des véhicules de la filiale, marquant un important revers pour l'entreprise dans laquelle General Motors voyait une grande opportunité de croissance, mais aussi pour l'ensemble de l'industrie des véhicules autonomes.
Il y a quelques semaines à San Francisco, un véhicule classique a heurté une piétonne, la projetant sur la trajectoire d'un véhicule Cruise. Celui-ci a roulé sur la victime et l'a traînée sur environ six mètres à un peu plus de 10 km/h.
En plus des préoccupations liées à la sécurité des piétons, de nombreux rapports font état de perturbations de la circulation imputables à ces voitures autonomes. Parmi ces incidents, un camion de pompiers en intervention d'urgence a percuté une voiture autonome qui s'était engagée dans une intersection en ayant le feu vert.
La Californie avait auparavant autorisé Cruise et Waymo d'exploiter leurs flottes pour des services de taxi robotisés payants 24h/24 et 7j/7 à San Francisco. Mais de nombreuses voix s'élèvent pour demander une réglementation plus stricte de cette technologie.
Des voitures pas complètement autonomes
Bien que cette dernière promette de réduire les accidents de la route et d'améliorer l'efficacité du transport, ces incidents montrent qu'il reste encore beaucoup de travail à faire pour garantir leur sûreté pour le grand public, face aux nombreux scénarios imprévus sur la route, qui nécessitent une meilleure appréhension (en l'occurence humaine) du contexte.
Les défenseurs des droits des travailleurs et d'autres critiques des taxis robots ont salué cette suspension, la considérant comme une preuve que la technologie n'est pas encore prête pour une adoption généralisée.
Le DMV a fourni à Cruise les étapes nécessaires pour demander la réintégration de ses permis suspendus, qui ne pourra être approuvée que lorsque l'entreprise aura satisfait aux exigences du département en ce qui concerne la sécurité de ses véhicules. En attendant, la société peut néanmoins tester ses voitures sur la route, si et seulement si un conducteur de sécurité est à bord.
Ces événements forcent la Californie et d'autres États américains à reconsidérer réglementaire des véhicules autonomes, soulevant d'importantes questions quant à leur intégration future sur nos routes et dans nos villes.
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