Je vous arrête tout de suite : ceci n'est pas une blague douteuse sur l'âge avancé de nos chers développeurs COBOL (d'ailleurs, on vous aime ❤️).
Conséquence improbable du coronavirus : l'état du New Jersey aux États-Unis est en pénurie... de développeurs COBOL.
Second état américain le plus touché par la pandémie après celui de New York, il en subit directement les conséquences économiques : plus de 362 000 résidents se sont inscrits au chômage en l'espace de 2 semaines, et des dizaines de milliers d'entre eux se sont rués sur les plateformes des assurances chômage - les demandes auprès de ces dernières y ont augmenté de plus de 1600%.
Cette explosion conséquente du nombre de demandes a provoqué un véritable effondrement des systèmes informatiques des assurances, qui tournent (comme on peut s'en douter) sur des programmes COBOL vieux de plus de 40 ans.
A la suite de ces incidents lourds de conséquences, de nombreux résidents de l'état déplorent déjà des retards de paiement, et Phil Murphy, le gouverneur du New Jersey, a lui-même lancé un appel aux développeurs COBOL bénévoles pour contribuer à remettre ces systèmes sur pied, comme on peut le voir dans l'extrait de sa conférence de presse du 4 avril ci-dessous.
Problème : la moyenne d'âge de ces développeurs s'élève aux environs de 60 ans (c'est d'ailleurs l'âge de ce langage), ce qui les place dans la catégorie des personnes à risque face au virus.
La dette technique frappe malheureusement au mauvais moment, mais l'appel du gouverneur a semble-t-il déjà été entendu car de nombreuses personnes maîtrisant le COBOL proposaient dès lundi d'apporter leur aide.
Pourtant ici on l'a dit et redit : le legacy, c'est tout pourri.