Comme chaque année, JetBrains a partagé son étude sur l’état de l’écosystème des développeurs, qui offre un aperçu détaillé des grandes tendances qui façonneront l’année 2025.

Dans cette dernière édition, le constat est clair : l’IA est omniprésente, et entraîne avec elle une évolution folle du métier de développeur. Les langages de programmation et leurs usages continuent quant à eux de se transformer.

Menée auprès de plus de 23 000 développeurs à travers le monde, cette enquête dévoile les usages, technologies et tendances qui façonnent le quotidien des développeurs en ce début d’année 2025.

/* En partenariat avec JetBrains */

Après son ascension fulgurante, l’IA devient la norme chez les développeurs

Impossible de passer à côté : 2024 a été une année en ébullition pour l’intelligence artificielle. OpenAI a poursuivi son expansion titanesque, de nouveaux acteurs majeurs comme DeepSeek ont fait leur apparition, Meta a frappé fort avec le lancement de son IA ultra-puissante et gratuite Llama 3.1, et les annonces de centrales nucléaires dédiées à l’IA se sont multipliées chez Google, Meta et Amazon.

L’IA a bien vite dépassé le stade des débats passionnés autour de la machine à café pour s’intégrer à nos outils et workflows de travail.

Selon l’étude de JetBrains, 80% des entreprises autorisent à ce jour l’usage de solutions IA ou intègrent elles-mêmes des outils portés par l’intelligence artificielle.

De même, 18% des développeurs ont déjà déployé des fonctionnalités IA pour les solutions sur lesquelles ils travaillent.

L’IA ne se contente pas d’être intégrée dans les solutions développées par les entreprises, elle s’invite aussi dans le quotidien des développeurs.

L’étude de JetBrains montre que 69% d’entre eux ont déjà essayé ChatGPT, et près de la moitié l’utilisent régulièrement pour coder ou accomplir d’autres tâches liées au développement.

GitHub Copilot, de son côté, a été testé par 40% des développeurs et utilisé de manière récurrente par 26% d’entre eux.

Boostez votre code PHP avec l’IA intégrée à PhpStorm

La méfiance initiale autour de l’IA semble donc s’estomper au profit d’une adoption massive et fulgurante. D’abord perçus comme de simples assistants, ces outils s’imposent désormais comme des éléments clés du développement, redéfinissant en profondeur le rôle des développeurs et leur manière de travailler.

Classement des langages : Python, Rust et TypeScript ont la cote

Comme chaque année, JetBrains établit un classement des langages de programmation les plus populaires. Grande nouveauté de cette édition : le Language Promise Index, un indicateur qui identifie les langages les plus prometteurs en fonction de leur croissance sur les cinq dernières années, de la stabilité de cette évolution et de l’intérêt que leur portent les développeurs pour le futur.

En tête de ce classement, TypeScript, Rust et Python s’imposent comme les langages à suivre.

JavaScript conserve son statut incontesté de GOAT leader sur le marché, toujours aussi incontournable avec 61% d’adoption parmi les développeurs interrogés.

Mais si un langage s’est particulièrement distingué ces dernières années, c’est bien Python. Sa popularité, déjà solide, a en effet connu une ascension spectaculaire, passant de 32 % d’utilisation lors de la première étude JetBrains il y a sept ans à plus de 57 % aujourd’hui. Son rôle prédominant en intelligence artificielle et en machine learning n’y est d’ailleurs pas pour rien.

Découvrez l’IDE PyCharm pour Python

Principaux langages de programmation utilisés au cours des 12 derniers mois
(source : JetBrains)

Dans cette même dynamique, C++ s’impose comme un choix privilégié pour les développeurs travaillant sur des applications nécessitant des performances optimales, en particulier dans le domaine de l’intelligence artificielle.

L’attrait pour les langages Rust et Go ne cesse de croître chez les développeurs. Plébiscités pour leur sécurité et leur efficacité, ils figurent parmi les langages les plus convoités par ceux qui cherchent à élargir leur palette technologique.

Lancez-vous sur Rust avec le nouvel IDE RustRover de Jetbrains 🚀

Coder en VR, une tendance en devenir ?

Ce n'est pas un scoop : le metaverse promis par Mark Zuckerberg peine à séduire le grand public. Chez Meta, on miserait même tout cette année pour éviter d’admettre qu’il s’agissait peut-être d’une fausse bonne idée.

Mais la réalité virtuelle, elle, poursuit discrètement son chemin, et pourrait même se faire une place dans l’écosystème des développeurs.

Si son adoption reste encore timide, certains ont malgré tout franchi le pas : 8% des développeurs (ce qui me paraît déjà énorme) interrogés ont en effet déjà codé en VR, tandis que près de la moitié d’entre eux se disent curieux d’expérimenter une telle approche.

L’intérêt pour cette technologie dans le dev repose sur plusieurs facteurs comme la capacité à visualiser des données complexes, la possibilité d’optimiser son environnement de travail avec un espace virtuel multiscreen, et, pour ceux qui développent directement des applications en VR, une simplification évidente des tests.

Bien que son usage soit encore marginal, la tendance est là, et l’évolution des outils et des dispositifs liés à cette technologie pourrait accélérer son adoption dans les années à venir.

La part du code

Si le métier de développeur évoque pour beaucoup de non-initiés quelqu’un qui fixe avec intensité des lignes de code empilées sur ses écrans à longueur de journée, la réalité est un peu plus nuancée.

En moyenne, 63% du temps de travail des développeurs est consacré à la programmation, laissant une part non négligeable aux réunions, discussions et autres échanges professionnels, qui accaparent près d’un tiers de leurs journées.

Côté rémunération, les disparités restent marquées selon les régions du monde.

En France, le salaire médian des développeurs s’élève à 49 000 €, tandis qu’aux États-Unis, il atteint 144 000 $, plaçant le pays largement en tête du classement.

Le Royaume-Uni et le Canada suivent, avec respectivement 82 200 $ et 80 100 $. La majorité des développeurs interrogés se situent dans une fourchette de rémunération comprise entre 24 000 et 36 000 $ annuels, bien en dessous des sommets atteints outre-Atlantique.

Le langage de programmation utilisé influence aussi la rémunération, sans pour autant être un facteur déterminant à lui seul.

Scala, Go, C++, Rust, C, Shell, Python, Java et Kotlin font partie des langages les plus rémunérateurs, bien que le type de poste joue un rôle clé. Le cas des développeurs utilisant Shell en est un bon exemple : largement utilisé dans les environnements DevOps, ce langage bénéficie des salaires élevés propres à ce secteur.

Développeur Java ou Kotlin : passez au niveau supérieur avec IntelliJ Idea

Expérience développeur et expérience des développeurs

Si l’optimisation du temps de travail et la question des salaires sont des sujets majeurs, l’expérience développeur (DX) devient un enjeu stratégique pour de nombreuses entreprises.

Encore peu mesurée, l’expérience des développeurs est pourtant étroitement liée à l’efficacité et à la qualité des livraisons logicielles. Aujourd’hui, 48% des entreprises analysent la productivité et/ou l’expérience de leurs développeurs.

Ce sujet commence à prendre de l’ampleur, car les développeurs eux-mêmes soulignent que les facteurs techniques et non techniques influencent tout autant leur expérience. Selon eux, un bon environnement de travail, des outils performants et des process bien pensés comptent autant que les compétences techniques elles-mêmes.

Autre tendance notable qui ressort de cette étude : la programmation continue d’attirer des profils en reconversion. 22% des développeurs interrogés auraient ainsi exercé un autre métier avant de se tourner vers le développement.

Cette proportion confirme une tendance bien installée : l’IT reste un secteur où la transition professionnelle est possible et souvent synonyme d’opportunités intéressantes.

Vous souhaitez explorer en détail l’étude complète sur l’écosystème des développeurs par JetBrains ? Retrouvez tous les résultats sur sa page dédiée.

Et pour les plus aguerris, l’ensemble des données brutes anonymisées est également disponible en téléchargement.